Blogue Axel Evigiran

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La dispersion est, dit-on, l'ennemi des choses bien faites. Et quoi ? Dans ce monde de la spécialisation extrême, de l'utilitaire et du mesurable à outrance y aurait-il quelque mal à se perdre dans les labyrinthes de l'esprit dilettante ?


A la vérité, rien n’est plus savoureux que de muser parmi les sables du farniente, sans autre esprit que la propension au butinage, la légèreté sans objet prédéterminé.

Broutilles essentielles. Ratages propices aux heures languides...


30 déc. 2012

Daguerre Louis Jacques Mandé

S’il est connu aujourd’hui pour avoir inventé le procédé auquel il donna son nom, Louis Jacques Mandé Daguerre, on le sait moins, fut aussi en ses jeunes ans un peintre brillant, un dessinateur hors pair ; l’un de ces peintres de ruines et de cloitres...


« Le monde brisé viendrait-il à s'écrouler, ses ruines le frapperont sans l'effrayer ».

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Daguerre Louis Jacques Mandé -  Intérieur de Rosslyn Chapel - 1824
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Louis Daguerre
1787 - 1851

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Daguerre Louis Jacques Mandé - Clair de Lunes (lavis) - vers 1826
Daguerre Louis Jacques Mandé - Entrée de la galerie qui conduit à la chapelle du château de Tournoël
Daguerre Louis Jacques Mandé - Étude d'architecture
Daguerre Louis Jacques Mandé - Grande court du château de Tournoël
Daguerre Louis Jacques Mandé -Intérieur de la chapelle de Saint Philippe dans l'église des Feuillants

Daguerre Louis Jacques Mandé - Ruine d'une église gothique (dessins) - vers 1827
Daguerre Louis Jacques Mandé - Ruines de l'abbaye de Fumièg - 1829
Daguerre Louis Jacques Mandé - ruine d'Holyrood chapel
Daguerre Louis Jacques Mandé - Sans titre (encre et gouache sur papier) - 1824
Daguerre Louis Jacques Mandé - Vue du diorama du boulevard des Capucines
Daguerre Louis Jacques Mandé - Vue prise au château de Tournoël
Daguerre Louis Jacques Mandé (?)
Daguerre Louis Jacques Mandé - Le tombeau (dessin) - vers 1817
Daguerre Louis Jacques - Ruine d'une église ogivale - vers 1827

Daguerre Louis Jacques Mandé - Abside de l'église de Volvic


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L’auteur des fleurs du mal n’était point en de bonnes dispositions en envers le système inventé par Daguerre, ce qui ne l’empêchera pas, d’ailleurs, de prendre la pose devant l’objectif de Nadar...


« En matière de peinture et de statuaire, le Credo actuel des gens du monde, surtout en France (et je ne crois pas que qui que ce soit ose affirmer le contraire), est celui-ci : « Je crois à la nature et je ne crois qu’à la nature (il y a de bonnes raisons pour cela). Je crois que l’art est et ne peut être que la reproduction exacte de la nature (une secte timide et dissidente veut que les objets de nature répugnante soient écartés, ainsi un pot de chambre ou un squelette). Ainsi l’industrie qui nous donnerait un résultat identique à la nature serait l’art absolu. » Un Dieu vengeur a exaucé les vœux de cette multitude. Daguerre fut son Messie. Et alors elle se dit : « Puisque la photographie nous donne toutes les garanties désirables d’exactitude (ils croient cela, les insensés !), l’art, c’est la photographie. » À partir de ce moment, la société immonde se rua, comme un seul Narcisse, pour contempler sa triviale image sur le métal ».

Ecrits sur l’art (salon de 1859)

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Études photographiques : Daguerre, un Prométhée chrétien
Études photographiques : Daguerre, expérimentateur du visuel


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« J'ai trouvé le moyen de fixer les images de la chambre obscure ! — J'ai saisi la lumière au passage et je l'ai enchaînée ! — J'ai forcé le soleil à me peindre des tableaux —Tant pis pour les Parisiens, ils se passeront de lune ce soir, car je ne sortirai pas !. »

Louis Daguerre

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